Je débarque dans la capitale malaisienne sans vraiment savoir ce qui m'attend. Je vais y découvrir une ville faite de contrastes, entre traditions et modernité, entre hommes pressés en costume trois pièces et forte dominance musulmane qui rythme la vie de la majorité des citadins. Ma balade commence dans la rue Petaling, épine dorsale du district de Chinatown où les ventes de tee-shirts contrefaits croisent les faux parfums et les copies de sacs à main. Des stands enfumés, bondés de nourriture et où l'on vient manger à toute heure, comblent les interstices de la rue. A quelques pas, je change de trottoir et m'immerge dans une autre culture en traversant le quartier de little India, un marché coloré où s'échangent toute sorte de fleurs ou autres saris. Il n'est pas rare d'entendre parler chinois, hindi ou anglais dans ces rues bouillonnantes car la société malaisienne est un melting pot de différentes vagues d'immigrations qui se sont peu à peu intégrées à la population locale. Ces quartiers à expansion horizontale se détachent des néo gratte-ciels qui ont jailli du sol çà et là et aux murs desquels de longs drapeaux nationaux pendent fièrement. Verticalité vertigineuse, synonyme d'un pays qui se développe rapidement. Beaucoup parlent de Malaysia 2020, un projet démarré au début des années 70 qui prévoit de transformer profondément le pays sur 50 ans. L'objectif est que la Malaisie soit un pays développé à l'horizon 2020. Mais ce projet, d'essor social et économique avant tout, ne mûrit pas au détriment de ses racines, notamment religieuses. De nombreuses mosquées s'égrainent dans toute la ville. Et la ferveur à l'heure de la prière est particulièrement saisissante.
Un des moments phare de ma visite se joue au pied des tours Petronas du groupe pétrolifère éponyme. Le symbole d'une ville et de tout un pays. De nombreux éléments dans sa construction et son architecture sont attachés à l'Islam, avec une structure pentagonale à certains endroits en référence aux 5 piliers de la religion. Ce monument culmine à 452m, une hauteur ahurissante qui a porté pendant plusieurs années le titre de gratte-ciel le plus haut du monde avant qu'il ne soit détrôné par la tour 101 de Taipei à Taïwan. Elle conserve néanmoins le titre mondial de plus haute double structure. Un géant colossal fait de béton et d'acier qui se pare de teintes phosphorescentes quand vient la nuit.
A une demi-heure au nord de la capitale, je termine ma visite de Kuala Lumpur et de ses alentours en grimpant les 273 escaliers qui me séparent des grottes Batu. Une immense cavité qui abrite un temple hindou et attire aussi bien touristes que fidèles.
Keyword - choc de cultures -
vendredi 5 septembre 2008
la ville multiethnique de Kuala Lumpur
Par dorian le vendredi 5 septembre 2008, 19:46 - TDM2-Malaisie
lundi 21 juillet 2008
d'un jour à l'autre au royaume du Swaziland
Par dorian le lundi 21 juillet 2008, 20:43 - TDM2-Afrique du sud
Nous quittons la réserve de Kruger et pénétrons dans l'un des derniers royaumes d'Afrique, le Swaziland. Un minuscule pays bordé par l'Afrique du Sud et le Mozambique. Au poste frontière, une photo accrochée au mur affiche le roi en costume traditionnel. Car une des caractéristiques de cette petite nation réside dans sa forte culture et sa profonde attache aux traditions. La route ondule pour rejoindre la vallée d'Ezulwini. Notre chemin bifurque sur la gauche et nous gagnons le sanctuaire animalier Milwane qui se découpe sur les contreforts de la colline. Nous nous arrêtons pour passer la nuit dans l'enceinte de cette réserve. Sur le lac, une île de quelques mètres carrés croule sous un tas d'hippopotames. Dans les hautes herbes, un groupe de rares antilopes. Un parc oublié, loin de l'itinéraire classique décrit par les touristes. Nuit légère au royaume du Swaziland.
Le lendemain, nous nous immisçons dans l'intimité du marché de Manzini. Puis nous dérivons lentement vers le sud et refermons cette parenthèse à l'écart de l'agitation sud-africaine.
dimanche 13 juillet 2008
La terre qui gronde à Victoria Falls
Par dorian le dimanche 13 juillet 2008, 18:33 - TDM2-Zimbabwe
Un jour de 1855, Livingstone, missionnaire et explorateur écossais, s'aventurait sur les eaux tumultueuses du Zambèze. Il dut accoster sur l'une des rives lorsqu'il se heurta à un obstacle de taille. Connu localement sous le nom de Mosi-Oa-Tunya, « la fumée qui tonne », il fut le premier européen à s'émerveiller devant ce que le monde moderne connaîtra sous le nom de chutes Victoria et souvent classé comme l'une des 7 merveilles du monde naturel. Il rentra au pays conter ses exploits avant de repartir un peu plus tard pour une nouvelle expédition africaine ; ce curieux virus, savant mélange entre voyage, exploration et couleurs de l'Afrique ne le quittera plus jusqu'à sa mort.
Quelque 150 ans plus tard, l'émerveillement est identique. Accueil triomphal sous un grondement aquatique. Nous nous fondons sous le nuage de vapeur d'eau qui plane au-dessus de la végétation. Entretemps, de nombreux chiffres et ouvrages ont complété la découverte de David Livingstone. 108 mètres de haut pour 1,7 km de large, les chutes sont partagées entre la Zambie et le Zimbabwe. La Zambie permet un accès plus proche tandis que la partie zimbabwéenne est trois fois plus large. La débit d'eau qui s'engouffre dans ce précipice peut être multiplié par 25 pendant la saison humide. Un large pont métallique unit les 2 pays sur lequel un train à vapeur circule toujours et rappelle le temps colonial où Zambie et Zimbabwe se nommaient Rhodésie.
Il s'avère périlleux d'ordonner quelques mots pour définir la saga féérique que la nature nous déroule. Les puristes ou les blasés diront que ce n'est que de l'eau qui coule. Je reste ébahi devant ce déluge. La falaise pleure de joie et mes yeux s'irisent comme cette balafre multicolore qui décore les cataractes.
Depuis ce fameux pont métallique, on peut observer le rideau d'eau qui se fracasse au fond du canyon, prendre des photos à contre-jour ou savourer le bruit d'un fleuve stoppé brusquement par le vide.
Mais autre chose occupe mes pensées. Et si je me transformais en une de ces gouttes d'eau et ressentais cette sensation de chute. Je me tourne sur l'autre rive du pont. La suite est à vivre sur les 3 vidéos ci-dessous...
Pour compléter la vue des chutes; nous nous envolons en hélicoptère pour une quinzaine de minutes. Exquise vue du ciel. Il semble qu'une simple entaille a écorché la plaine. Nous nous approchons de cette curiosité. Une image indélébile grave nos rétines. Ce somptueux fleuve aux eaux apaisées que la géographie déchaîne. Une boule de vapeur d'eau s'échappe des entrailles de la terre. Vision céleste d'un paradis terrestre.
Malgré les récents évènements qui ont éclaté au Zimbabwe et les élections pipées du président Mugabe, c'est dans ce pays que nous avons décidé de nous rendre pour voir les chutes. Et la situation du peuple zimbabwéen nous a pris aux tripes au point de donner un saveur amère à la merveille naturelle que l'on entend en fond sonore. La désertion des voyageurs qui, face à l'instabilité du pays, préfèrent se rendre en Zambie est aggravée par une monnaie qui connait une inflation sans précédent (on peut échanger 50 milliards de dollars Zimbabwéens pour 1 dollar US sachant qu'en 2000 le taux était de 100 pour 1!). Ces deux facteurs provoquent un tourisme en chute libre et une économie aux abois ; une situation désastreuse qui frappe de plein fouet les habitants qui vivent essentiellement voire exclusivement de ce secteur. Alors, lorsque ces derniers aperçoivent un touriste, ils se ruent vers lui pour tenter leur chance, vendre un bracelet ou une figurine sculptée. Ne pouvant endiguer la misère d'un coup de baguette magique, nous sommes contraints de lancer des « non » à tout bout de champs tandis qu'on déambule dans les rues de Victoria Falls. Un gros coup de blues de devoir refuser de donner 1 dollar à tous ces malheureux qui ne demandent rien de plus qu'un peu d'argent pour survivre. Certains sont même prêts à échanger une statuette contre une paire de chaussures ou un T-shirt. Et malgré leur état de détresse, ils arrivent à garder le sourire. La vie est injuste et le quotidien n'est définitivement pas le même si on est né européen ou zimbabwéen. Malgré tout ça, on essaie de passer quelques bons moments avec eux, tentant quelques plaisanteries pour voir esquisser quelques sourires. Pendant qu'on se projette dans l'avenir en se demandant qu'elle sera notre prochaine activité, ils ne voient pas plus loin que le soir même en se demandant ce qui remplira leur assiette. Triste réalité.
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